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Qualité de l’eau

Est-ce que vous avez déjà envisagé de vous baigner dans le fleuve ? Et bien figurez-vous que pour vos grands-parents, la question ne se posait même pas !

Il y a 60 ans, les cinquante plages de l’île de Montréal étaient bondées pendant toute la saison estivale. Malheureusement, au début des années 1980, il n’en subsistait plus que 7 en raison de l’intensification des activités humaines. Les coupables sont entre autres la croissance de la population urbaine, l’industrialisation et l’agriculture intensive. En plus de cela, la ville de Montréal rejetait directement ses eaux usées non traitées dans le fleuve.

Alors, même si de nos jours, notre cher fleuve Saint-Laurent n’a pas très bonne réputation, vous serez surpris d’apprendre qu’en général, la qualité de son eau est étonnamment bonne.

Par contre, il faut tout de même mentionner qu’à certains endroits, la qualité de l'eau du Saint-Laurent laisse à désirer. Cette carte permet de visualiser les différentes lectures effectuées par le ministère de l’Environnement. On remarque particulièrement que la qualité de l’eau est sensiblement meilleure après la ville de Québec. Au contraire, les analyses aux résultats mauvais ou très mauvais se situent majoritairement entre la frontière ontarienne et Trois-Rivières. Il est aussi à noter qu’à certains endroits, la qualité de l’eau est mesurée à 3 ou 4 sites de mesure différent sur la largeur du fleuve et ces résultats diffèrent puisque différents courants guident le cours du fleuve et ne se mélangent pas.

En regardant des zones plus détaillées, on peut mettre en relation les industries et les relevés de qualité de l’eau. On ne peut affirmer hors de tout doute que la localisation des industries contribue directement à la qualité des eaux en aval. Par contre, près de certaines installations industrielles, on note tout de même des relevés indiquant une qualité d’eau mauvaise ou très mauvaise. Cette contamination serait-elle créée par les rejets atmosphériques des usines au lieu des eaux usées ? Sur des affluents du fleuve, on remarque aussi des zones de mauvaise ou très mauvaise qualité de l’eau, possiblement relié aux écoulements en provenance des terres agricoles.

Néanmoins, parlant d’eaux usées, il peut être étonnant voire choquant qu’au Québec, en 2020, plusieurs municipalités ont effectué de très nombreux déversements d’eaux usées dans les cours d’eau... Et Montréal n’était pas la pire... Ce prix revient à la ville de Québec avec 2924 déversements. Des villes plus petites que Montréal comme Laval, Sorel-Tracy, Trois-Rivières ont connu plus de déversements que la métropole.

Malgré cela, quelques sites potentiels de baignade ont été étudiés et analysés par le ministère de l’Environnement. Comme on peut le constater, ils sont peu nombreux, et la plupart d’entre eux ne semblent pas très invitants.

À Montréal, on retrouve 2 nouvelles plages qui font front sur le Saint-Laurent. D’abord, la plage de Verdun, inaugurée il y a quelques années, a été aménagée en fonction de la baignade dans le fleuve puisque la qualité de l’eau à cet endroit est jugée acceptable pour la baignade. Par contre, la seconde, la plage de l’Est, ne permet pas la baignade puisque la qualité de l’eau du fleuve y est mauvaise. En effet, elle n’invite pas à la baignade puisque des galets ont été disposés en bordure de la rive, contrairement à la plage de Verdun qui est aménagée en sable.

Même si la qualité de l’eau est plutôt bonne en ce moment, la santé du fleuve reste fragile et c’est notre devoir de la protéger. Par exemple, lors du Flushgate de 2015, la ville a été obligée de déverser 8 milliards de litres d’eaux usées directement dans le fleuve. Alors pour éviter des déversements inutiles dans les villes, on vous encourage fortement à faire votre part en tant que citoyen comme en limitant votre consommation d’eau ou encore en utilisant des produits d’entretien biodégradables pour réduire la contamination en cas de nouveaux déversements qui s’avèreraient absolument nécessaires.

Et en tant que futur designer urbain ou futur professionnel de l'aménagement, il est aussi de votre devoir de réfléchir à la conservation de cette richesse hydrique lorsque vous concevez de nouveaux projets pour que les générations à venir puissent s’y baigner en toute sécurité comme l’ont fait vos ancêtres.

Biodiversité fluviale

Introduction

Bonjour tout le monde. Comme vous le savez sûrement, le fleuve Saint-Laurent est une grande richesse économique, social, culturel et environnemental, et ce à proximité de nous.

Sa biodiversité est l’une de ses plus grandes et précieuses valeurs. À titre informatif, on retrouve 19 espèces de mammifères marins, plus de 230 espèces d’oiseaux, près de 35 espèces d’amphibiens et reptiles, 200 espèces de poissons d’eau douce et d’eau salée, 2 200 invertébrés et près de 2 000 plantes vasculaires, selon le type d’eau.

Elle est cependant affectée par plusieurs facteurs, tels que l’activités humaines, les changements climatiques et les relation inter-espèces.

Message-clé n01_Activités humaines

Les activités humaines dégradent la biodiversité du fleuve Saint-Laurent.

L’urbanisation et l’industrialisation sont les deux principales sources de menace à la biodiversité. Environ 4 000 navires empruntent la Voie maritime du Saint-Laurent chaque année et ceci affecte l’état de santé des communautés biologiques. Par exemple, le rorqual bleu est menacé par le transport maritime dans le golfe. Aussi, la population de bélugas est même déclarée en voie de disparition puisque sa population continue d’être exposée à plusieurs stress d’origine anthropique, comme l’exposition à des produits chimiques toxiques, la modification de leur habitat et le trafic maritime.

Message-clé n02_Changements climatiques

Les changements climatiques jouent un rôle important dans la dégradation des habitats naturels fluviaux.

L’augmentation de la production de gaz à effet de serre, la fonte des glaces, l’augmentation de la température atmosphérique ainsi que les événements météorologiques extrêmes sont tous des phénomènes interreliés qui ont des répercussions importantes sur les eaux, les sols marins et les berges du fleuve Saint-Laurent. Leurs atteintes sur les habitats naturels fluviaux ont un impact direct sur la survie de certaines espèces de l’écosystème du Saint-Laurent.

La hausse d’émission de gaz carbonique à l’échelle mondiale est une cause directe de la dégradation des milieux fluviaux. Les eaux absorbent près du tiers des émissions annuelles de CO2. L’absorption du CO2 engendre cependant une diminution du taux d’oxygène dans l’eau ; ce qui est une menace importante pour plusieurs espèces aquatiques, telle que la morue.

Message-clé n03_Relations inter-espèces

Pour faire prospérer l’écosystème du fleuve Saint-Laurent, il faut favoriser l’équilibre dans les relations-inter-espèces.

Les relations inter-espèces sont à la base de la chaîne alimentaire du phytoplancton au grand prédateur. Lorsqu’une espèce est menacée, que ce soit de cause naturelle ou humaine, elle met en péril la chaîne à laquelle elle fait partie.

L’extinction d’espèces animales comme végétales amène son lot de complications pour l’ensemble de l’écosystème. Le fleuve Saint-Laurent compte déjà près d’une vingtaine d’espèces fauniques ayant le statut d’espèce menacée ou de vulnérable. Du côté floristique, la menace provient principalement des espèces exotiques envahissantes. Avec le temps, le nombre d’espèces menacées tend à augmenter dû aux l’impacts des activités humaines et des changements climatiques. Le béluga, par exemple, est une espèce menacée en partie dû au fait qu’il est en constante compétition avec les autres prédateurs pour se nourrir. Les espèces animales menacées sont nombreuses dans le fleuve Saint-Laurent ; elles se situent cependant en plus grande quantité dans le Golfe.

À contrario des espèces exotiques envahissantes qui causent un problème affectant plus la biodiversité floristique du tronçon fluvial et de l’estuaire. Ces espèces ont la capacité d’affecter la qualité de l’eau tout en devant une source de compétition créant un déséquilibre dans la chaîne alimentaire.

Conclusion

Donc, si on récapitule : Le fleuve Saint-Laurent est une grande source de biodiversité qui améliore notre qualité de vie. Cependant, cette biodiversité est grandement affectée par les activités humaines, les changements climatiques ainsi que par l’introduction d’espèces exotiques envahissantes qui modifient les habitats naturels et les relations inter-espèces.

Les espèces qui composent l’écosystème du fleuve Saint-Laurent sont touchées par de multiples facteurs, c’est pourquoi nous devons agir sur tous les fronts. Nous devons réfléchir ensemble et élaborer des stratégies pour protéger, restaurer et induire la biodiversité. Des stratégies que nous pourrons mettre en place dans un proche futur dans nos carrières de planificateurs urbains. Il faut considérer la biodiversité comme un acteur inestimable ayant un grand impact sur notre qualité de vie.

Merci à tous pour votre écoute, maintenant joignez-vous à moi pour améliorer le sort de la biodiversité du fleuve et ainsi améliorer notre qualité de vie.

Paysage

Mise en situation: 1m

Faire jouer la trame de son (pendant 30 secondes) Fermez les yeux et imaginez-vous votre dernier passage au bord du fleuve La texture de la roche et du sable sous vos pieds , le vent, le soleil et le chant des oiseaux (Paysage sonore idéal) Ce que vous venez de vous imaginez c’est probablement un paysage Ce paysage n’est pas simplement immobile, c’est un assemblage de ce qui se produit quand vous bougez, vous ressentez, vous découvrez sur le territoire. On peut donc avancer que le paysage est en mouvement

Milieu : 3m

Cette petite expérience sensorielle permet d’affirmer qu’Aujourd’hui, les analyses du paysage du fleuve Saint-Laurent réalisées par le biais de la peinture et par la photographie contiennent des angles morts. Elles s'inscrivent dans une lecture d’un cadre immobile, bien que le paysage est constamment en mouvement. Pour comprendre le paysage, il faut le vivre.

Le vivre c’est notamment :

l’expérimenter en prenant une pause lors d’une randonnée et de dessiner son paysage

l’explorer en partant quelques jours en roadtrip vers Percé

l’interroger en écoutant des témoignages de gens qui vivent près du fleuve

Cette approche du paysage en mouvement est pertinente pour vous, futur acteurs de l’aménagement du territoire pour bien comprendre l’essence d’un lieu.

Fin : Action 30s

La prochaine fois que vous aurez à concevoir un projet, prenez conscience de votre impact sur le paysage. Les gestes d’aujourd’hui sont le paysage de demain.

Alors lâchez les cadres de votre ordi, sortez et allez le vivre.

Relation ville fleuve

En tant qu’aménagistes, designers, en tant qu’humain ici présents. Ce qu’on veut, ce qu’on recherche tous c’est un aménagement plus juste de notre territoire, de nos milieux de vie. On veut qu’ils ai du sens, on veut qu’ils fonctionnent, on veut qu’ils soient beaux, on veut qu’ils soient durables. Ce n’est pas une tache facile et pour le faire on ce doit de retourner à la base. On doit retourner un peu en arrière pour comprendre ces milieux de vie la y’arrivent de où?

La réponse est assez simple, c’est le fleuve. Le fleuve c’est ce qui a permis les tous premier milieux de vies au Québec, c’est le fleuve qui a jeté les bases du début de l’urbanisation. Parce que l’urbanisation c’est quoi en réalité?

Pour nous, c’est simplement la « Mise en relation d’individus se traduisant par la création de milieu de vie »

Donc c’est la mise en relation des individus, mais aussi par la suite celle des différents milieux de vie les uns avec les autres. Car une ville n’existe pas sans les autres, elles ont besoin de se connecter à eux pour échanger, s’influencer, apprendre et survivre. Et cette connexion entre villes, qui a permis l’urbanisation, c’est le fleuve Saint-Laurent.

Une connexion à la fois physique et identitaire. En effet, historiquement le Fleuve est dénommé « Magtogoek » ou « le chemin qui marche » par les nations algonquiennes et défini comme la porte de l’Amérique par les nations colonisatrices. Donc, de nombreuse nations s’installait le long du fleuve pour accéder aux ressources prodiguées par le fleuve ou encore comme lieux de rencontre et d’échanges commerciaux. Même chose pour les nations colonisatrices, ceux-ci avaient aussi tendance à s’installer aux abords du fleuve pour ses ressources, mais aussi parce qu’il constituait « l’autoroute » de l’Est de l’Amérique. Et quand le fleuve en lui-même ne permettait pas de passer sécuritairement, on s’en servait tout de même. En autres par la construction de canal. Comme c’était le cas à Coteau du lac.

Un peu plus tard, on a vu de nombreux établissement qui ont commencé à émerger. Par exemple, Baie-Saint-Paul était au paravant une « ville de production forestière » et acheminait les bios de bois à Québec par le fleuve.

À Québec justement, la construction de navire constituait une grande partie de l’économie de la ville et le fleuve rendait le tout possible.

Ou encore Sorel-Tracy où un fort y avait été érigé pour défendre des attaques des Anglais provenant de la Rivière du Richelieu. Même les connexions3 avec les ennemis passait par le fleuve. Bref, le lien avec le fleuve était fort et son utilité varié. Que ce soit pour l’alimentation, le commerce ou se défendre le fleuve faisait partie intégrante de la vie des gens au Québec.

Au fil du temps, on assiste toutefois a un tournage de dos au fleuve dans les centres urbains. On est venu créer une barrière. La connexion physique s’affaiblie ou devient invisible et la connexion identitaire semble de plus en plus superflu. On ne le sens plus, on ne le voit plus, on ne le vie plus.

Bien que le Fleuve Saint-Laurent a été le vecteur de développement et d’émergence de nombreux milieux de vie, l’arrivée de de l’industrialisation, des chemins de fer et de l’automobile fait en sorte qu’il est maintenant plus souvent qu’autrement oublié. Aujourd’hui le fleuve nous donne une deuxième chance., celle de se réinventer autour de lui. La solution n’est pas de mettre un frein à l’urbanisation ou au développement.

On a besoin de nos milieux de vie. C’est là qu’on peut échanger, expérimenter, partager, travailler, se nourrir, se loger, se recréer... Donc, il faut travailler avec le fleuve. Pour lui et pour nous aussi.

Le fleuve nous donne l’occasion de réinventer nos milieux de vie. Pourquoi? Pour les raisons évoqué au tout début. Il nous offre la possibilité à nous designer/aménagistes/humain de faire de notre territoire quelque chose qui a du sens, quelque chose qui fonctionne, quelque chose qui beau et quelque chose qui est durable.

Des milieux de vies qui on accès à la nature, une eau de qualité, avec une biodiversité forte et un esprit identitaire et collectif qui résonne. Le fleuve était à la base de tout et nous permet aujourd’hui de revenir à la base. Nos milieux de vies gagnent énormément à se réinventé et à se développer en symbiose avec celui-ci. Merci,

IDÉE Qu’est-ce qu’on demande aux équipes? On veut qu’ils prennent en compte le fleuve dans leur aménagement. Qu’il soit la pièce maitresse de leur aménagement, comme il l’était autre fois pour le développement des divers milieux de vie. On veut des milieux de vie en symbiose avec le fleuve. Le développement ne devrait pas empêcher la mise en valeur de celui-ci, il devrait au contraire être une façon de se l’approprier et de l’utiliser dans une perspective d’aménagement durable et juste.