01_Fleuve Saint Laurent et la saison hivernale - CUPUM/ecometropole_laurentienne GitHub Wiki

Nous ne pouvons considérer le rôle du Saint-Laurent dans l’histoire du Québec sans prendre en compte l’influence de la saison hivernale. La dépendance des premières colonies à cette artère représentée par le fleuve résulte en la nécessité de développer un mode de vie de préparation aux temps hivernaux, où en raison du gel de l’eau, plus aucune marchandise ne pouvait être transportée pendant près de six mois[^1]. Ces communautés vivent donc en isolement, résultant ainsi en un nombre accru de décès lors des premiers hivers, causés par ce manque d’accoutumance aux réalités climatiques du territoire.

Si les technologies modernes ont permis de réduire de façon significative l’impact de la saison hivernale, il existe encore toutefois des difficultés accrues relativement à la navigation hivernale du Saint-Laurent. Mentionnons, entre autres, les ponts de glace qui perdurent à partir du 19e siècle jusqu’au 20e siècle. Ils consistent en des ponts en glace de plusieurs mètres d’épaisseur permettant de relier des municipalités des abords du Saint-Laurent entres-elles et de faciliter les échanges commerciaux en hiver[^2]. Les marchandises les plus souvent transportées en hiver sont le foin, le bois, la pierre et la brique[^3]. Il est d’intérêt de noter que la gestion de ces aménagements était fréquemment confiée aux paroisses. Aux ponts de glace suivront les navires à vapeur et les brise-glaces, ces bateaux à moteur avec carapace de blindage, qui faciliteront les déplacements hivernaux sur le fleuve.

Bien que la navigation hivernale du Saint-Laurent soit désormais possible à l’année. Il est toutefois impératif de souligner que de nombreuses exigences réglementaires sont mises de l’avant par les autorités gouvernementales. Cette dernière nécessite de plus des équipements particuliers en raison des risques associés au climat et exige une réduction de la vitesse de navigation[^4].

[^1]: Deffontaines, 1957 [^2]: Lamontagne, 1983 [^3]: Provencher, 1986 [^4]: Transport Canada, 2009