atelier_vn3_c_v_auvers - AIREL46/SCAO GitHub Wiki

Auvers-sur-Oise

Mercredi 11 décembre 2024

J'arrive à Auvers-sur-Oise en fin d'après-midi et je m'installe dans le studio loué par Michel Jabot. Le café de la Paix a été fermé pour raison sanitaire. Le Balto est maintenant tenu par une famille assyrienne, cinq garçons s’occupent de l’affaire. Ils ont racheté le café de la Paix, des travaux vont y être prochainement réalisés. Les repas de midi, que j’aurais souhaité prendre au Balto, n’y sont plus servis. Il faudra attendre la réouverture du café de la Paix pour retrouver une formule brasserie à Auvers. Le chemin des peintres a été traité lors d'un précédent séjour à Auvers, il convient d'utiliser le lien ci-dessus pour s'y reporter.

Jeudi 12 décembre 2024 - Caillebotte

Aujourd’hui, la SNCF est en grêve. avec quelques difficultés, j’ai quand même réussi à aller jusqu’au Musée d’Orsay. Anciennement, un charmant personnel vous accueilliez pour vous prendre votre vestiaire. Les économies faites, par la suppression de ce service, ont permis l’investissement dans un système automatique de consignes. Inutile de préciser qu’il est déjà saturé. Il vous faut repérer quelqu’un qui s’en va pour lui prendre sa place. L’exposition Caillebotte bat son plein. Habituellement, la régulation du flux est effective, aujourd’hui tout le monde entre comme dans un moulin. L’engorgement est immédiat. Je m’attarde sur deux tableaux en m’asseyant astucieux sur mon tabouret pliant. Le premier est Partie de bateau.

Gustave Caillebotte (1848-1891) - Partie de bateau (vers 1877-1878) - Musée d'Orsay

Gustave Caillebotte (1848-1891) - Partie de bateau (vers 1877-1878) - Musée d'Orsay

Le second est Voiliers à Argenteuil :

Gustave Caillebotte (1848-1891) - Voiliers à Argenteuil (1888), Paris, musée d'Orsay

Gustave Caillebotte (1848-1891) - Voiliers à Argenteuil (1888), Paris, musée d'Orsay

Je repense à la conférence que j’ai suivi à La Baule sur le peintre. Gustave était très attaché à son frère Martial (1853-1910), compositeur et pianiste. Ils vivaient ensemble jusqu’au mariage de Martial qui les sépara. La famille était propriétaire d’une propriété à Yerres qu’ils ont habités. Gustave achètera ensuite une villa au Petit Gennevilliers qui est un quartier de Gennevilliers. Il affectionnait le yachting et naviguait sur l’Yerres, rivière affluent de la Seine. Il était issue d’une famille bourgeoise et ne semblait pas gêné par l’argent. Dans la foulée, je me précipite sur l’exposition permanente qui présente l’avantage d’être moins fréquentée. Je regarde deux tableaux de Jean-Francois Millet, l’Angelus et les Glaneuses :

Jean-Francois Millet (1814-1875) - Des glaneuses (1857) - Paris, musée d'Orsay

Jean-Francois Millet (1814-1875) - Des glaneuses (1857) - Paris, musée d'Orsay

Je termine par Vincent, L’église d’Auvers-sur-Oise et les Chaumes de Cordeville :

Vincent Van Gogh (1853-1890) - Chaumes de Cordeville (1890) - Paris, musée d'Orsay

Vincent Van Gogh (1853-1890) - Chaumes de Cordeville (1890) - Paris, musée d'Orsay

Le musée d'Orsay regorge de merveilles. Si j'étais parisien, j'en ferai un lieu de culte. Voilà, inutile de vous dire que je n’ai pas payé mes billets de train. Je sais par habitude qu’aucun contrôleur ne s’aventurerait à exercer son métier un jour de grève. Il risquerait juste de se faire agresser par un usager. Ce petit gain me semble au moins partiellement équilibrer tous les vols dont j’ai été victime de la part de la SNCF.

Vendredi 13 décembre 2024

Le chemin des peintres a été traité lors d'un précédent séjour à Auvers, il convient d'utiliser le lien ci-dessus pour s'y reporter.

Samedi 14 décembre 2024

Je rejoins Maisons Laffitte pour aller fêter Noël avec un peu d'avance. Je suis accueillis par Edina, Bruno, Luka et Gabriel. Cette fête se déroule autour d'un excellent déjeuner cuisiné par Bruno.

Dimanche 15 décembre 2024

Le chemin des peintres a été traité lors d'un précédent séjour à Auvers, il convient d'utiliser le lien ci-dessus pour s'y reporter.

Lundi 16 décembre 2024 - Montmartre

Vincent Van Gogh (1853-1890) - Le moulin de Blute (1886) - Pays-Bas,Fundatie museum in Zwolle

Vincent Van Gogh (1853-1890) - Le moulin de Blute (1886) - Pays-Bas,Fundatie museum in Zwolle

À partir d’Auvers-sur-Oise, les communications avec Paris ne sont pas très simples. Quelque soit l’itinéraire retenu, comptez au moins 1h30 et n’écoutez pas les conversations de salon qui vous disent qu’Auvers est à une heure de la capitale. Ma réflexion globale sur les transports en commun, en Île-de-France, est que par rapport à ce que j’en ai connu durant ma vie active (1973-2002), je ne constate aucune amélioration significative allant dans le sens de la réduction des temps de transport des franciliens (2 à 4 heures par jour et parfois plus). La SNCF, anciennement considérée d’utilité publique, est devenue mercantile, intéressée de faire rouler ses TGV dont elle vend ses billets à des prix exorbitants. Je me rends à Montmartre, là où Vincent a habité chez son frère Théo à deux adresses successives. La première est 25 rue Laval (le nom de la rue a été changé par Victor-Massé), la seconde est 54 rue Lepic. En complément, c’est dans ce même quartier que le père Tanguy tenait son magasin de couleurs, 14 rue Claudel. Au préalable, je décide d’aller à l’office de tourisme, 21 place du Tertre. À cette adresse, c’est un magasin de souvenirs, certainement plus rentable qu’un office de tourisme. En final, je m’installe au Cadet de Gascogne pour y déjeuner. J’ai une très belle vue sur la place du Tertre qui grouille de touristes.

Place du Tertre - Un artiste à l'oeuvre - Source : Wikipédia

Un artiste à l'oeuvre - Source : Wikipédia

Traditionnellement, les chevalets sont installés tout autour sur la partie centrale de la place. Malgré la froidure, les touristes donnent la préférence aux terrasses pour se restaurer. Le tour de la place est cadré au millimètre entre magasins à souvenirs et restaurants. Après avoir dégusté un paleron de bœuf, je descends la rue Lepic, je m’arrête au numéro 54 :

Immeuble du 54 rue Lepic - Appartement de Théo - Dernier étage, deux fenêtres droites - Crédit photo : Régis Leruste

Immeuble du 54 rue Lepic - Appartement de Théo - Dernier étage, deux fenêtres droites - Crédit photo : Régis Leruste

Plaque aposée sur l'immenble du 54 rue Lepic - Crédit photo : Régis Leruste

Plaque aposée sur l'immenble du 54 rue Lepic - Crédit photo : Régis Leruste

Il s’agit donc du deuxième appartement de Théo. Par contre, je ne trouve pas trace de son premier habitat (voir pourquoi ci-dessus : changement du nom de la rue). C’est alors qu’avec mon GPS, j’essaie de retrouver l’emplacement du magasin de couleurs du père Tanguy, jusqu’au moment où la batterie de mon iPhone se déclare faible et le GPS abandonne la partie . Ce n’est qu’après recharge que j’ai réussi à retrouver mes billes. Sur mes trois objectifs, un seul a été atteint et je rentre ainsi sans grand chose dans ma besace. Toutefois, j’ai maintenant une bonne idée des conditions de vie qu’il a du connaître à Montmartre, la proximité des moulins, des vignes et des jardins qui pour certains existent toujours, l’impression de vivre dans un village ce qu’il affectionnait en particulier. Pour bien se rendre compte de cette période dite parisienne, il me semble plus judicieux de parler de la période dans le village de Montmartre avec très certainement un soupçon de vie de bohème induit par les peintres impressionnistes qu’il a rencontrés. Cette période suit celle d’Anvers et précède celle d’Arles.

Mardi 17 décembre 2024

  • Trajet Auvers-sur-Oise Saint-Molf