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Anvers
Jeudi 05 décembre 2024 - Trajet de Saint-Molf à Anvers
Je prends un premier TGV qui me dépose à la gare du Mans. Dans l’espace d’attente de la gare, je rencontre Myrian étudiant géomètre. Il est comme moi natif de Tourcoing et dans l’attente d’un TGV à destination de Lille. Quoi de mieux pour engager la conversation, il me parle de ses études de géomètre qu’il suit au Mans, je lui parle de mes nombreux voyages sur les traces de Vincent et de mon carnet de voyage associé. Je lui laisse mon adresse e-mail et lui propose l’envoi de liens pour qu’il accède à mes récits.
Détail du trajet du train entre Lille et Anvers - Source : SNCB
Dans le train entre Lille et Anvers, j’abandonne la frappe de mon récit sur mon iPhone car je réserve sa batterie pour la fonction GPS. Elle consomme beaucoup et j’en aurais grand besoin à mon arrivée à Anvers pour trouver mon gîte Airb&b. Dès ma montée dans le train, le langage de la communication se modifie. L’afficheur de la voiture où je suis installé indique : train vers Anvers et non à destination d’Anvers. Dans un premier temps, le texte ainsi que les messages diffusés par les haut-parleurs sont bilingues français/flamand. Free m’envoie un SMS : Avec ou sans mayo, bienvenue en Belgique, bon séjour, suivi d’un baratin à rallonge qui m’indique les tarifs sur le sol belge. À partir de Courtrai, les messages vocaux et visuels sont maintenant diffusés uniquement en flamand. Voilà, je suis maintenant en pays flamand, plus rien n’est intelligible pour moi à l’exception de ma destination Antwerpen-Centraal le terminus de la ligne. Ce train est un omnibus, il désert toutes les gares entre Lille et Anvers, en particulier, plusieurs gares au travers de la grande ville de Gand. À mon arrivée en gare d’Antwerpen, au moment de rassembler mes bagages, je m’aperçois que la sacoche contenant mon respirateur est disparue, je cherche au alentour, rien! À l’évidence, mon appareil a été volé. Je me rapproche de la responsable du train qui me recommande d’effectuer une déclaration de vol auprès de la police. L’heure est trop tardive pour songer à l’effectuer dans la foulée, j’attendrai le lendemain pour m’en occuper. Maintenant, il s’agit de prendre le métro pour rejoindre mon gîte. Je me sens perturbé après cet événement désagréable. Je cafouille pour trouver la bonne ligne de métro, acheter mon titre de transport, trouver le bon sens sur la ligne. Avec l’aide de mon GPS, je me guide vers le gîte, la batterie faiblit, j’arrive devant la maison, je sais que Nicoletta travaille à proximité, je l’appelle, elle me parle en mélangeant l’anglais, le français et l’espagnol dans la même phrase. La teneur de sa phrase est que je dois attendre 5 minutes devant la casa. Je trouve à m’abriter de la pluie. J’aurais aimé m’asseoir, je fais une tentative sur la valise, je n’insiste pas car je me rends vite compte qu’elle n’est pas faite pour cela et que mon poids entraînerait sa destruction. Sans tarder Nicoletta arrive, elle m’aide en portant ma valise puis me présente à son mari et me fait visiter l’appartement. Après une brève conversation, je m’isole dans ma chambre pour me reposer. J’appréhende une première nuit sans mon respirateur. Cet appareil m'a été prescrit en 2008 pour palier à des apnées du sommeil qui à cette époque se manifestaient par d'importants ronflements. Dès le lendemain, j'aurai un entretien téléphonique avec ORKYN, le fournisseur de l'appareil. Il m'indiquera que la sécurité sociale ne participera pas au remplacement du matériel tant que je serai dans un pays étranger. A mon retour sur le sol français, dans la suite de mon voyage à Auvers-sur-Oise, un nouvel appareil sera mis à ma disposition. je serai donc sans assistance respiratoire durant quatre nuits. L'avenir me prouvera que ce manque n'a été associé à aucun inconvénient majeur.
Vendredi 06 décembre 2024 - Visite du KMSKA et déclaration de vol
Aujourd'hui, je visite le musée royal des Beaux-Arts d'Anvers (Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen), désigné par le sigle KMSKA.
Je m'attarde dans la salle où se trouve le seul tableau de Vincent, il est entouré d'autres œuvres, d'artistes ayant un lien avec lui.
Vincent Van Gogh (1853-1890) - Woman digging potatoes (1885) - KMSKA d'Anvers - Source : Wikipédia
Je découvre un tableau de Charles De Groux, un peintre fréquemment cité par Vincent, il s'agit de The coffee roaster.
Les tableaux de Degroux se caractérisent par l'objectivité réaliste avec laquelle il décrit les coutumes et les classes sociales, mais aussi par une intensité émotionnelle et spirituelle. De ce même peintre, un autre tableau que Vincent admirait beaucoup est Le bénédicité, il s'en est inspiré quand il a créé Les mangeurs de pommes de terre.
Charles De Groux (1825-1870) - Le bénédicité (1860) - Musée d'Orsay à Paris - Source : Wikipédia
Une autre artiste qui a inspiré Vincent est Virginie Demont-Breton (1859-1935). Elle est la fille du peintre Jules Breton (Courrières), avec son mari Adrien Demont, à Wissant, ils font construire la Villa du Typhonium. Ils lancent l'école de Wissant qui était une colonie d'artistes.
Virginie Demont-Breton (1827-1935) - Into the water (1898) - KMSKA d'Anvers - Source : Wikipédia
De cette même artiste, une reproduction gravée du tableau L'Homme est en mer, exposé au Salon de 1889, servit de modèle à Vincent van Gogh lors de son séjour à l'asile Saint-Paul de Mausole. Voici ci-dessous le tableau de Vincent :
Vincent Van Gogh (1853-1890) - L'Homme est en mer (1889) - Collection particulière
Un autre tableau attire mon attention, c'est the wedding dance de Pieter Bruegel the Elder :
Après ma visite au KMSKA suivie de la dégustation d’un steak-tartare dans un restaurant proche du musée, je consacre mon après-midi à ma déclaration de vol. Le premier saut d’obstacle est de trouver l’endroit où se trouve le poste de police. La responsable du train m’a précisé qu’il se trouve à une extrémité de la gare.
Frontal view of Antwerpen-Centraal railway station - Source : Wikipédia
Salle des pas perdus et son escalier vers les quais - Source : Wikipédia
Je reprends donc le métro vers la gare. Y parvenant, j’en profite pour apprécier cette belle architecture. En 2009, la gare d'Anvers-Central est jugée par le magazine américain Newsweek quatrième plus belle gare du monde. Après dix bonnes minutes de recherche, j’entends enfin la bonne parole auprès d’une agente de la SNCB. Le poste de police se trouve maintenant à proximité de la gare Antwerpen-Berchem, il suffit de prendre le train pour s’y rendre, voici donc le deuxième obstacle à franchir. Trente minutes après, dans cette autre gare, c’est madame pipi qui me renseigne très aimablement sur l’endroit où se trouve la police. Je suis impressionné par l’importance du lieu. Je suis accueilli par des agents de sécurité qui contrôlent mon identité et me font ensuite subir le même supplice que dans les aéroports qui se finalise par le passage d’un portillon qui déclenche des bips stridents et allume des lumières rouges si vous avez oublié de déposer votre trousseau de clefs.
Logo de la police d'Anvers - Crédit photo : Régis Leruste
Après 2 heures d'attente, je suis reçu par un inspecteur de police qui parle un peu le français. Je lui résume les circonstances du vol. Il me demande de décliner mon identité et me pose quelques questions. Il rédige une déclaration. À mon retour, muni de la facture du respirateur, j'ai une longue conversation avec mon assureur, en la personne d'une charmante dame. Elle épluche toutes les clauses de mon contrat pour en final me déclarer que ce risque n'est pas couvert. C'est le fait que le vol de la sacoche se soit fait dans un train. Cette clause n'est pas prévue au contrat. Voilà, les assureurs ont toujours raison, ils leur suffisent de prouver que le risque n'est pas couvert par le contrat. Par ailleurs, j'ai fait également une tentative avec l'assurance de ma master-card. La réponse a été également négative, cette assurance ne couvre que le moyen de paiement. J'ai fait une autre tentative auprès de ma mutuelle Malakoff-Humanis. J'attends leur réponse sans me faire trop d'illusion. Suite à réflexion, j'ai également mis en place un autre scénario. Le respirateur n'a pas été volé et je l'ai oublié dans le train Le Mans-Lille quand j'en suis descendu à Lille-Europe. J'ai déposé une requête sur la plateforme sncf-voyageurs. Quarante-huit heures après, j'ai reçu une réponse négative laquelle confirme ma présomption de vol. En final, la sécurité sociale m'a remboursé un dixième du coût et ma mutuelle a répondu sans aucune justification que sa participation serait de zéro euro. Voila, pour moi le coût global est d'environ 600 €.
Samedi 07 décembre 2024
D'Anvers j'effectue sur la journée, l'aller-retour en train pour Amsterdam. Le but est l'exposition Vive les impressionnistes au Van Gogh Museum.
Auguste Rodin (1840-1917) - Les bourgeois de Calais (1911) - Londres, Palais de Westminster
L’exposition temporaire présente Auguste Rodin (7 sculptures dont les Bourgeois de Calais), Berthe Morisot, Edgar Degas, Camille Pissarro, Claude Monet, Pierre Auguste Renoir (The clown), Gustave Caillebotte. J’ai mieux ressenti les sculptures que les peintures, Rodin et Degas en particulier. Beaucoup de peintures viennent du musée de Rotterdam. Vincent est peu représenté ce qui me semble normal. En effet, Vincent a connu le mouvement impressionniste par son frère Théo qui lui en a beaucoup parlé. Par contre, il était un peu jeune pour faire partie du mouvement. En 1874, lors de la première exposition des impressionnistes, il avait 21 ans et était encore loin de savoir qu’il deviendrait peintre. Ce n’est que 12 ans plus tard qu’il a rencontré des peintres impressionnistes. Il en a subi l’influence que durant sa période parisienne (1886-1888). Sur quelques-uns des tableaux de cette période, je ressens cette influence. En dehors de cela, comme je l’ai déjà écrit, Vincent exprime la réalité et rien d’autre.
Vincent Van Gogh (1853-1890) - Boulevard de Clichy (1887) - Amsterdam Van Gogh museum
Pierre Auguste Renoir (1841-1919) - Le Clown (son fils Claude Renoir) (1909)
Après une courte pose, comme d’habitude, je consacre le reste de ma visite à l'exposition permanente. Je passe un peu de temps avec les mangeurs de pommes de terre puis trois bonnes minutes assis devant son dernier tableau : les racines d'arbres de la rue Daubigny à Auvers-sur-Oise.
Vincent Van Gogh (1852-1890) - Racines d'arbres (1890 - Amsterdam Van Gogh museum
Après ce laps de temps les contours du tableau sont plus précis, les couleurs sont plus vives. Je pense que pour regarder de tels tableaux, il faudrait une nuit entière après avoir négocié auprès de la direction du musée une autorisation spéciale. En écrivant cela, je pense à l'autrice Lola Lafon qui a passé une nuit entière dans l’annexe de la maison d’Anne Franck à Amsterdam. Durant cette nuit, elle s'est imprégné de l'endroit, pris des notes pour ensuite écrire un livre magnifique intitulé Quand tu écouteras cette chanson.
Pour l’exposition temporaire, mes connaissances du monde des impressionnistes m’ont paru insuffisantes. Pour l’exposition permanente, je m’engouffre de plus en plus dans l’œuvre de Vincent et cela n’est pas fait pour me déplaire.
Dimanche 08 décembre 2024 - Maison Van Gogh et quartier de la cathédrale
Aujourd’hui dimanche, je m’approche de la cathédrale et appréhende le tourisme de masse. Puis en métro, jusqu’à la station Handel, avec mon GPS je trouve la maison de Vincent, 224 Lange Beeldekensstraat, sur laquelle une plaque commémorative a été apposée. Il a occupé la chambre centrale du dernier étage.
Maison Van Gogh d'Anvers - Crédit photo : Régis Leruste
Palque de la maison Van Gogh d'Anvers - Crédit photo : Régis Leruste
J’ai repris le métro pour rejoindre l’académie des beaux-arts où Vincent a suivi le cours de Charles Verlat (1824-1890) - Source : Wikipédia. Ensuite, mon GPS m’a emmené sur le quai qui borde l’Escaut là où se trouve le château du Steen :
Chateau du Steen - Source : Wikipédia
Ce château abrite l’office de tourisme. Là, j’ai posé ma question relative à Vincent Van Gogh. Quelles traces ont laissé les trois mois qu’il a passés à Anvers? La réponse est celle que j’avais appréhendée. Pas grand-chose, sinon une plaque commémorative et un tableau au KMSKA. Le tableau n’est d’ailleurs pas l’un de ceux peints à Anvers. En allant ensuite boire un verre dans un bar original qui était anciennement les archives d’Anvers, j’en ai appris un peu plus.
Bar Het Archief - Source : inhetarchief.be
Le propriétaire du bar avec lequel j’ai parlé brièvement est également propriétaire d’un autre établissement où Théo est passé lors d’un séjour à Anvers. C’est dans ce même bar que j’ai rencontré Rob, journaliste à la retraite qui m’a demandé s’il pouvait partager ma table. J’ai accepté avec grand plaisir et nous avons parlé de nos vies respectives pendant une bonne demi-heure.
Lundi 09 décembre 2024 - Visite guidée de la cathédrale
Cathédrale Notre-Dame d'Anvers - Source : Wikipédia
La visite guidée francophone commence à 11 heures, j’arrive avec une petite heure d’avance. À l’aide de la brochure délivrée avec le ticket d’entrée, j’effectue un repérage des lieux, en particulier les tableaux de Rubens. Il y en a quatre et ce sont les plus beaux. À l’approche des onze heures, je scrute le lieu de rendez-vous, aucun Français ne montre le bout du nez. Je vais à la rencontre de Monique, guide de la visite. Nous entamons la conversation. Après quelques minutes, pas de Français à l’horizon, j’ai une chance inouïe, Monique sera ma guide et seule interlocutrice. Je lui fais remarquer et cela ne semble pas la perturber. J’en profite pour lui dire que je marche sur les traces de Vincent qui a beaucoup apprécié Rubens. Elle me montre d’abord une très belle sculpture d’une artiste inconnue.
Artiste anonyme (14ème siècle) - Mary with child - Cathédrale Notre-Dame d'Anvers
Nous enchaînons ensuite sur les quatre tableaux de Rubens. Son approche est subtile, elle détaille les personnages, commente les couleurs, elle explique le pourquoi du triptyque : en refermant les deux volets latéraux, les trois parties intérieures de l'œuvre sont protégées de la lumière. Le triptyque ainsi refermé fait apparaître le tableau peint au recto de ses deux volets latéraux. Je lui fais remarquer la beauté des visages féminins. Nous passons ensemble une heure et demie, notre échange culturel est d’un grand intérêt. Je la remercie chaleureusement pour son excellente prestation. Je reste ensuite un bon moment dans l’enceinte de la cathédrale. Il est rare de visiter un tel lieu qui accueille autant de richesses culturelles.
Maison Rubens à Anvers - Source : Wikipédia
La maison de Rubens est située dans un quartier chic de la ville. Sa partie intérieure est actuellement en travaux. Les œuvres qu’elle abrite habituellement ne sont donc pas visibles. Je me contente donc de la visite du jardin qui offre la visibilité de l’architecture de l’habitation. C’est très beau, mais j’aurais eu besoin de quelques explications pour mieux m’en imprégner. Voilà, mon séjour à Anvers se termine. Je pense que j’ai vu l’essentiel de ce que je voulais voir par rapport à Vincent. En résumé : le repérage de la maison où il a habité pendant trois mois et la découverte de l’œuvre de Rubens dans la cathédrale. C'est la première fois que je visite un musée situé dans une cathédrale. C'est la première fois de ma vie que j'ai la chance de suivre une conférencière, en la personne de Monique, qui ne s'occupe que de moi. Le sentiment que j’ai est que son séjour à Anvers n’a laissé quasiment aucune trace dans la mémoire collective des Anversois. Dommage, dans la province de la Drenthe, pour un séjour d’une durée équivalente, il y a laissé bien davantage de traces. Après avoir relu les lettres de Vincent à Théo de cette période anversoise sur ma liseuse. A partir de l'édition des Lettres à son frère Théo (Les cahiers rouges - Grasset) qui comprend un choix de lettres françaises originales et de lettres traduites du hollandais par Georges Philippart, elle est préfacée par Charles Terrasse (1893-1982), historien de l'art. Il s'agit de 17 lettres numérotées de 436 à 452 rédigées en néerlandais et donc traduites dans cette édition. Il est à noter que les lettres numérotées 437, 445, 449 et 450 sont absentes de cet ouvrage. La lettre numérotée 444 a retenu particulièrement mon attention. Il y parle des deux tableaux importants de Rubens : l'élévation et la descente de croix. Il ressent une forte exaltation en regardant ces tableaux, il reconnaît que les femmes sont belles mais sa critique est forte et sévère : "Comme tels, ces tableaux sont magistraux, mais on doit rien y chercher d'autre." ; "Rubens est superficiel, creux, boursoufflé, voire totalement conventionnel et tout autant que Jules Romain et d'autres peintres encore pire de la décadence.". Vincent est en permanence en recherche du réel et il ne partage pas certaines approches de l'art de Rubens. Les puristes de Rubens qui ont lu cette lettre ont certainement eu une opinion défavorable à l'égard de Vincent.
Gâteau cuisiné par Nicoleta - Crédit photo : Régis Leruste
Pour ce qui est de mon hébergement, j’ai été reçu par Nicoletta et son mari Adrien. Ils sont roumains et ont été charmants avec moi. Elle cuisine très bien. Au fil des quatre jours, elle m’a fait goûter un gâteau, des sushis au butternut et du potage. Tout était excellent. J’apprécie le concept de partage de l’appartement, cuisine et salle de bain principalement. Ce concept conduit à l’optimisation, des dépenses, qui m’est indispensable en regard de la durée annuelle importante (environ 30 jours) que je consacre à ces voyages culturels.
Mardi 10 décembre 2024 Trajet Anvers - Auvers-sur-Oise
La gare d’Anvers est très belle. Je n’ai pas souvenir en avoir vu une aussi belle dans le monde. Avant de repartir pour Lille, je prends mon café au royal café, très beau également.
Royal café de la gare d'Anvers - Source : https://fr.restaurantguru.com
Je prends un train Inter-Cite (IC), il assure la liaison dans les deux sens entre Anvers et Lille-Flandres. Ce n’est pas toujours facile d’interpréter les affichages. À Anvers, je monte dans un train que j’ai précédent prospecté sur la plateforme SNCB, il est à destination de Poperingue. Au moment du contrôle des titres de transport, une charmante jeune-femme me renseigne. En gare de Courtrai, le train se sépare en deux parties, la tête vers Poperingue, la queue vers Mouscron. Je change de voiture pour me conformer à ses indications. À cause de travaux, une correspondance par autocar SNCF est prévue à Mouscron. Un passager du train me préviens que le temps de correspondance est extrêmement serré, il me faut donc être vigilant pour ne pas le louper. Effectivement, pour celui qui ne connaît pas ce n’est pas très évident. En conclusion, pour faire ce genre de périple il vaut mieux avoir quelques points de repère, un touriste lambda a presque toutes les chances de se planter.
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