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Dimanche 15 octobre 2023 - Rencontre de Stéphane-Vincent Leruste

Trois œuvres de Stéphane-Vincent :

Ptoto de ma mère Stéphane-Vincent Leruste (1960 à Lille) - Photo de ma mère, 2002, Cire sur bois, 87 x 123 cm

Les Iris Stéphane-Vincent Leruste (1960 à Lille) - d'après les Iris de Vincent Van Gogh - France, 2010, Cire sur bois, 73X94cm

Le relief des applats de peinture est reproduit par de la cire (demander à Stéphane-Vincent de décrire la méthode de reproduction).

Stéphane-Vincent - Lors d'une soirée costumée - Photo prise par un ami de Stéphane-vincent Stéphane-Vincent - Lors d'une soirée costumée - Photo prise par un ami de Stéphane-vincent

Notre rencontre :

Stéphane-Vincent est mon neveu, il est le fils aîné de mon frère aîné Stéphane-Armand. J'ai rendez-vous chez lui à 13 heures. Il m'accueille dans son studio. Il a préparé un apéro déjeunatoire. Je lui apporte un arbre généalogique en deux parties. La première est une représentation ascendante en éventail, il est au centre, les couronnes successives représentent ses parents, la famille Leruste-Simon, celle de ses parents, puis, celle de ses grands-parents, la famille Leruste-Gadenne et ainsi de suite. La seconde est une représentation descendante à partir de son père, Stéphane-Armand Leruste, et de sa mère, Michèle Simon. Il y trouve ses frères et leur descendance. Il me parle de son atelier d'écriture et me lit à voix haute son dernier article qui a pour sujet notre patronyme : Leruste (ajouter le texte). Il me présente son catalogue. Je m'attarde sur trois de ses œuvres représentées ci-dessus. La première, Photo de ma mère, me ramène immédiatement à l'image que j'ai gardé d'elle. J'avais treize ans quand ils se sont mariés à Ambleteuse. Petite femme, elle me fait penser à Jean Seberg dans le film À bout de souffle de Godard. La deuxième est la copie minucieuse des Iris de Vincent. Le relief est matérialisé par de la cire. A ce propos, j'évoque une statue en cire dont Stéphane-Vincent se souvient également. Elle était disposée sur le rebord de la cheminée de la maison de mes parents à Tourcoing. Il était strictement interdit de la toucher. Évidemment, tous les enfants, dont moi, avec l'ongle, s'amusaient à rayer la statue ! La troisième œuvre que je retiens, une photo de Stéphane-Vincent déguisé en Van Gogh, est très émouvante. La blessure au cœur a pour lui une seconde signification par rapport à la disparution de sa mère. En plus de notre attachement commun pour Van Gogh, ces 3 œuvres créent un lien émotionnel entre nous deux. Nous parlons des familles, il me parle des mois qui ont précédé à Grenoble, le décès de sa mère. À cette époque, Il a treize ans, elle souffre de dépression nerveuse, elle boit du vin de mauvaise qualité. Avec ses trois jeunes frères l'ambiance familiale est tendue, voire hystérique ; son père est peu présent, il voyage pour son travail. Le jour des funérailles, il n'assiste pas à la cérémonie, son père lui a demandé de garder ses frères. Il ne comprend pas pourquoi. À ce jour, il en garde une blessure dont la cicatrice ne se referme pas. Dans les années qui ont suivi, son orientation scolaire s'est révélée inadaptée à sa sensibilité. Il est alors accueilli au sein de la famille d'un oncle et d'une tante. Dans cette famille, la sensibilité artistique est l'une des qualités qu'il apprécie le plus. Notons que ses cousins et cousines sont devenus des artistes, aujourd'hui reconnus. Il s'agit de Marie, Arnaud et Raphaëlle Desplechin, leur frère Fabrice s'est lui distingué dans une carrière de diplomate. Sur leurs conseils, Stéphane-Vincent change d'orientation. Ses études aux Beaux-Arts lui permettent d'obtenir en premier lieu le diplôme national d'expression plastique (1976-1985). Et dans un second temps, il passe le CAPES d'Art-Plastique, obtenu en 1996. Sa carrière s'établit. D’une part comme peintre, il fait connaître ses œuvres lors d'expositions collectives et personnelles à Paris et au Havre. Depuis le début des années 2000, il travaille en solitaire dans son atelier situé à Pantin. D’autre part, avec son CAPES en poche, il se lance dans la pédagogie, d’abord professeur au lycée Carnot et aujourd'hui au lycée Henri IV. Notre conversation se prolonge pendant que nous dégustons les différents amuses-bouche. Le soleil envahit la pièce de séjour, nous nous équipons, l'un et l'autre, de nos casquettes. Notre déjeuner est suivi d'une promenade au cimetière du Père La-Chaise situé à deux pas de chez lui. Stéphane-Vincent attire mon attention sur la diversité des sépultures. La végétation est magnifique. Je lui parle de mes souvenirs des États-Unis, en particulier du cimetière d’Arlington où John Kennedy est enterré. Et de la vénération qu'ont les Américains pour les promenades dans les cimetières. Nous poursuivons notre déambulation et nous rencontrons une bouquiniste. Stéphane-vincent est attiré par un livre sur Michel-Ange. Il précise à la jeune-femme, qui semblait mal connaître le peintre, que celui-ci est l'auteur du plafond de la chapelle Sixtine. À mon tour, je parle et j'évoque un souvenir de jeunesse : le dimanche matin, avec mon frère Bernard, il fallait se lever tôt, pour installer notre étal au marché aux puces de Roubaix. Bernard chinait à bas prix de beaux objets pour ensuite les revendre avec une belle marge. Flaneurs, nous n'avons rien acheté à la bouquiniste. Nous sommes allés à la terrasse d'un café boire un verre dans cette ambiance bruitée de la vie parisienne. Sur le chemin du retour, nous rencontrons Corine, une femme charmante que Stéphane-Vincent connaît dans le cadre de son atelier d'écriture. Fin d'une belle journée de retrouvaille après cinquante ans de séparation et contentement de constater être tous les deux adeptes des ateliers d'écriture.

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