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Voyage Paris - Amsterdam - Dublin (Gwenola only)

Paris

Le mercredi 17 mai 2023

C’est un vrai souci de quitter sa maison lors d’un départ en voyage, pour éviter les oublis j’ai créé récemment un nouveau fichier intitulé « Travel check list ». https://github.com/AIREL46/SCAO/blob/master/atelier_e/liste/check_list.ods Voyager nécessite une bonne organisation, de bons bagages et une vigilance de tous les moments. Gwen arrive à 10h50, la check list a été déroulée, tout est en ordre, nous chargeons les bagages et filons à Guérande chez Gwenola, puis à la gare de La Baule-Escoublac. Gwen nous dépose et nous prenons un TGV qui nous emmène directement à Paris. Des travaux sur la ligne de métro N°1 nous contraignent à une modification importante du trajet. La fatigue cérébrale est grande, celle du voyage additionnée à celle liée à cette dernière contrariété. Notre destination est la station de Métro Richard Lenoir. Nous trouvons assez facilement notre hébergement Les Citadines. Une complication survient au niveau de la réservation effectuée au nom de O’Sullivan, nom de mariage de Gwenola. Un monsieur du même nom est présent dans l’hôtel. C’est la confusion, le problème est finalement réglé à l’issue d’une attente d’une vingtaine de minutes. La raison ainsi que la solution pour résoudre le problème resteront inconnues. Un petit studio sur le boulevard est mis à notre disposition. Nous nous reposons, dégustons un en-cas, puis reprenons le métro à destination de l’Opéra de Paris.

Le ballet auquel nous assistons est « The Dante Project » en 3 actes : enfer, purgatoire et paradis. Dante avec l’aide du poète Virgile improvise un voyage initiatique. L’interprétation du ballet s’inspire de la Divine comédie. Dès le premier acte, le décor est magnifique, l’éclairage est minutieusement ajusté, les danseurs sont au top, nous sommes au cœur de l’enfer, paradoxalement nous ressentons un certain bien-être. La suite est moins enthousiaste, le décor du purgatoire nous déçoit. Une constante toutefois, la musique est toujours aussi belle et la danse est d’une grande qualité. Le spectacle se termine sur la séparation de Dante et de sa jolie danseuse, sans doute le symbole de l’incompatibilité de leur union car leur monde est différent, celui du paradis et celui de notre terre.

Le jeudi de l’ascension 18 mai 2023

Notre journée est réservée à la visite de la Maison La Roche. Cette initiative est la suite logique de notre deuxième année d’étude d’architecture à l’Université Inter-Age de Saint-Nazaire. L’intitulé du cours est L’architecture du XXème siècle, un chapitre est dédié à l’élaboration d’un langage architectural et en particulier au mouvement moderne en France dans l’entre deux guerres. Les acteurs principaux sont : Pierre Charreau, Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand. La Maison La Roche est jumelée avec la Maison Jeanneret, qui abrite aujourd'hui la Fondation Le Corbusier. Nous nous y rendons en métro. Contrairement aux renseignements que j’avais obtenu au préalable par téléphone, en spécifiant bien qu’il s’agissait du jour de l’Ascension, la maison est fermée. Nous ne verrons donc que les extérieurs (photo). Nous sommes dans le 16ème arrondissement à proximité de l’avenue Mozart. L’endroit est magnifique et calme, idéal pour habiter Paris. En métro, nous rejoignons le jardin des Tuileries. Nous déjeunons en terrasse au restaurant Les marronniers. Il fait beau, les promeneurs sont nombreux, le repas est très agréable, l’air est légèrement frais et nous nous réchauffons au soleil.

Amsterdam

Le vendredi 19 mai 2023

Aujourd’hui, c’est le départ pour Amsterdam. Nous arrivons à la gare du Nord avec une heure d’avance. Par précaution, je suggère à Gwenola d’approvisionner un peu d’argent liquide. Elle reste avec les bagages, elle me confie sa carte de banque et son code secret, je me débrouille pour trouver une billetterie (ATM), La concernant, la transaction échoue, le code est erroné, je reviens vers elle, lui annonce la déconvenue, elle est abattue de constater sa perte de mémoire. Il s’agit d’un incident provoqué par le stress, je le sais, car j’y suis sujet également. Cela m’est arrivé, il y a une quinzaine d’années, à Paris, après la visite d’une exposition au Grand Palais, dans un bar restaurant, au moment du paiement de l’addition, le code de banque m’échappe... Le Thalys est un train qui a connu ses heures de gloire depuis bien longtemps, les voitures sont vieillissantes, la couleur rouge y domine en donnant l’impression d’un luxe suranné. Nous arrivons à Amsterdam dans le milieu de l’après-midi. L’étape suivante consiste à approvisionner nos forfaits de transport sous la forme, en anglais, de l’« Amsterdam and region travelling ticket ». C’est un forfait qui donne l’accès à tous les moyens de transport dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour d’Amsterdam. Il s’agit aussi bien des trains, tramways, bateaux, métros et bus. Au choix, le forfait court sur 1 à 3 jours, pour un séjour d’une semaine, 2 fois 3 jours font l’affaire en tenant compte que le septième jour peut-être consacrer à la randonnée à bicyclette. Nous prenons le bus 314 pour nous rendre à Édam, pays du fromage. Nous sommes hébergés chez Carla. Je la connais depuis le mois de juin 2018. C’était l’année où j’avais retenu un studio dans une maison flottante appelée Red house. Le propriétaire m’avait fait faux bond la veille du départ en m’entraînant dans une galère mémorable qui s’était terminée par la rencontre de Carla. En dehors des 2 années Covid, je suis allé chez elle chaque année. Elle habite une petite maison et met à disposition 3 chambres sur une plateforme équivalente à celle d’Airbnb. Elle est accueillante et m’a rendu des petits services, par exemples : la réservation de billets pour le musée Van Gogh ainsi que la lessive de mon linge. Elle est veuve, a entre 55 et 60 ans et elle est très active. Le matin, le petit déjeuner est très copieux avec la possibilité d’exploiter les restes pour assurer le sandwich du midi. Ce qui est un gros avantage, car la journée est dédiée en priorité à la visite d’un musée et non à perdre son temps au restaurant. Pour aider Gwenola à retrouver son code de banque, je simule les chiffres d’un terminal bancaire :

1 2 3

4 5 6

7 8 9

0

Après quelques exercices, elle le retrouve comme quoi la mémoire visuelle a son importance. Nous occupons une chambre, d’environ 9 mètres carrés, équipée de deux lits jumeaux. Gwenola déclare qu’elle est trop petite et que de s’y installer lui semble au-dessus de ses forces. Sur le palier, un coin cuisine complète notre installation. En outre, une salle de bain est commune aux trois chambres. Je mets de l’huile dans les rouages, range, organise, cuisine et nous passons une bonne soirée. Après de nous être mis au lit, un boucan épouvantable survient, en ouvrant la porte, je constate la présence des pompiers sur le palier, en anglais, j’exprime un souhait : « we would like to sleep », Carla est là et m’explique que notre voisine doit être transportée à l’hôpital, la cause n’est pas exprimée. Le lendemain, Carla me dira qu’elle a été admise à l’hôpital et qu’après quelques examens, ils ne l’ont pas gardée. Le diagnostic vraisemblable est la crise d’angoisse.

Le samedi 20 mai 2023

Carla nous confie ses deux vélos après réglage de la selle de Gwenola et la prise de possession d’un cadenas de sécurité. Le trajet entre chez Carla et la gare routière que nous allons effectuer au quotidien représente 25 minutes à pied. Les vélos nous épargneront de la fatigue. C’est précieux en regard de la complexité de notre trajet quotidien vers Amsterdam, qui, en plus de la bicyclette, cumule bus, tramway et de la marche. Les voyages nécessitent un bon état de santé, du haut de mes 76 ans et de 78 ans pour Gwenola, rien n’est trop évident ! Aujourd’hui, c’est la journée découverte, nos périples vers Amsterdam ne commenceront que demain, nous décidons d’aller au port de Volendam qui est, comme Edam, situé au bord du lac de Marken. Nous empruntons la piste cyclable aménagée sur une route secondaire qui longue le canal puis le lac. Une levée sépare la route du lac. Elle permet de protéger les terres du risque d’inondation. En final nous arrivons au port. Il est garni de bateaux très différents que ceux que nous voyions en France dans nos marinas. Ils sont majoritairement en bois et équipés de dérives latérales, sans doute parce que les eaux sont peu profondes et qu’une quille poserait problème au niveau du tirant d’eau. De cette station balnéaire, j’avais le souvenir d’un Saint-Tropez du Nord, malheureusement les choses ont bien changé. Le mercantilisme est devenu roi. Les commerces alternent entre magasins de souvenirs et bar-restaurants. L’odeur de friture est omniprésente et la bière coule à flot. Les souvenirs me semblent grotesques, bulbes de tulipe et tulipes en bois peintes de couleurs vives et vernies. Nous sommes en plein week-end de l’ascension, le monde fourmille de partout. Je suis envahi d’un sentiment bizarre. L’impression que les choses dégénèrent et se dégradent. Après une promenade sur la jetée et un peu de repos sur un banc public, nous reprenons nos bicyclettes et rentrons à Edam pour nous reposer et nous préparer à notre sortie au restaurant Le Fortuna. Quand nous y arrivons à 19 heures, la salle est déjà quasiment complète et bruyante. Je constate avec surprise que les habitudes néerlandaises sont bien différentes des nôtres. Chez nous à cette heure-là les salles de restaurant sont vides ou pas encore ouvertes. Gwenola qui a vécu 20 ans aux Pays-bas ne s’en étonne pas. C’est le second repas complet de nos vacances, nous nous régalons d’un poisson de la mer du Nord, le carrelet (plie) accompagné de légumes et en particulier d’endives cuites avec de l’orange. C’est délicieux ! Ce poisson, j’ai souvenir en avoir mangé à Ambleteuse (62) quand j’étais gamin.

Le dimanche 21 mai 2023

Aujourd’hui, c’est notre premier périple vers Amsterdam, Après un bon petit déjeuner, les sandwichs dans les sacs à dos, nous enfourchons nos vélos à destination de la gare routière pour prendre le bus 314 à destination de la gare centrale d’Amsterdam, nous empruntons l’une (IJ) des deux galeries commerciales construites sous les voies ferrées pour nous retrouver sur la déserte des bus et tramways. Nous prenons le tramway N°2 que nous quittons à l’arrêt Museumplein. Nous sommes au cœur du quartier des musées et le Museumplein est un grand espace de jardins et de verdure qui accueille les principaux musées de la ville, en particulier le Rijksmuseum, Stedelijk Museum et le Van Gogh Museum ainsi que la salle de concert Concertgebouw bien connue des mélomanes. Pour ceux qui ne connaissent pas cet endroit, il faut l’imaginer, comme un îlot de verdure de jardins, de jets d’eau. L’ensemble est d’abord ouvert aux sports aux loisirs à la détente, au repos, au pique-nique, au bain de soleil. Ensuite, vient la culture qui prend une grande importance au regard de la multiplicité des musées sur le même site géographique. Cette organisation contraste nettement avec celle que nous connaissons chez nous où les musées sont éparpillés dans les grandes métropoles et sont rarement jointes aux espaces de loisirs. Notre première visite est le Rijksmuseum où se tient l’exposition Vermeer depuis le 2 février 2023. Nous pénétrons dans le musée en quête du formalisme pour accéder à l’exposition. Nos billets donnent accès au musée et à sa collection permanente mais l’accès à l’exposition nécessite un droit d’accès complémentaire. Imaginez notre déception ! Après la prise de renseignements, la réponse reste négative, rien à faire ! Au préalable nous avons suivi une série de 3 conférences sur Vermeer à l’UIA de St Nazaire. Cette déconvenue a troublé mon sommeil de la nuit suivante et je me suis dit en final que cette course aux grandes expositions devenait absurde. En plus des Rembrandt, nous avons longuement admiré deux tableaux, le premier de Jozef Isaraëls (les enfants jouant avec un bateau) et le second d’Anton Mauve (Les chevaux sur la plage). Et je me suis dit que de regarder ces tableaux de peintres moins connus étaient tout aussi enrichissant et surtout moins contraignant.

Le lundi 22 mai 2023

Aujourd’hui notre but est de faire une croisière sur les canaux, c’est le même rituel qu’hier pour nous rendre à la gare centrale, dès sa sortie nous sommes sur le port, il nous suffit de choisir un croisiériste. Il y en a plusieurs, le premier rencontré fera l’affaire. Le bateau démarre, les commentaires du pilote sont intéressants, en particulier, le constat que les maisons sont rarement verticales. Comme à Venise, les fondations sont constituées à partir de pieux plantés dans la vase. En conséquence, ces dernières sont mouvantes. En observant certaines d’entre elles, nous nous rendons compte de ce défaut. Le circuit prend un peu plus d’une heure et offre l’avantage d’avoir un aperçu global sur le centre-ville d’Amsterdam. Ensuite nous continuons notre visite à pied, nous assistons à la fin d’un office à la basilique Saint-Nicolas. Paradoxalement, Gwenola m’emmène dans le quartier rouge. Je vois une prostituée, quelques posters érotiques, puis une devanture équipée de quatre tabourets de bar sur lesquels on peut imaginer, aux heures de pointe, de jolies femmes offrant à leur client la possibilité de choisir. Voilà, depuis le temps que je viens à Amsterdam, cette visite est une première ! À proximité, nous découvrons l’église Oude Kerk et je prends en photo une sculpture (Simon Foot) représentant une prostituée (ajouter photo). L’artiste est une femme. L’œuvre a été réalisée dans une démarche respectueuse vis-à-vis de ces femmes et de leur profession.

Le mardi 23 mai 2023

Aujourd’hui notre rendez-vous est à 12 heures au musée Van Gogh, à notre arrivée à la gare centrale, nous prenons le tramway n°12 qui nous dépose devant le Concertgebow. Après une bonne tasse de café dans un salon de thé, nous nous rendons au musée. Je suis resté sur une appréhension suite à notre déconvenue au Rijksmuseum, je me suis dit que de la même manière, l’accès au musée ne donnerait pas forcément accès à l’exposition. Pour éclaircir ce point, je me précipite au point information. À ma grande joie et à mon plus grand bonheur, l’accès à l’exposition est bien inclus à notre ticket. Elle porte le nom de « Van Gogh in Auvers ». Il s’agit donc de la production de Vincent dans la dernière phase de sa vie. Un séjour qui s’étale sur environ 70 jours pendant lesquels il peint plus de 70 tableaux. C’est un ballon d’oxygène après notre déception ! La chose étonnante est que cette exposition a été très peu médiatisée. Comme je suis inscrit sur la mailing-list du musée, j’ai reçu en début d’année un e-mail qui annonçait l’événement. Par contre, entre Ouest-France et Télérama que je lis régulièrement, je n’ai vu aucun article à ce sujet. La radio et la télévision n’en ont pas non plus parlé. Cela m’a paru étrange de constater que l’exposition Vermeer a été super médiatisée et celle relative à Van Gogh pas du tout. Si vous avez une explication, n’hésitez pas à m’en parler. En final, l’exposition est d’un grand intérêt, une quarantaine de tableaux venus du musée lui-même, de celui d’Orsay à Paris et ceux du monde entier. Bravo aux organisateurs, c’est une très belle performance ! Nous avons fêté l’événement dans un bar à bière, le Arendsnest (nid d’aigles).

Le mercredi 24 mai 2023

La journée était initialement réservée à une randonnée en bicyclette. Gwenola a préféré éviter cette activité en raison du risque de fatigue. De ce fait nous improvisons un autre programme centré sur repas au restaurant de qualité. Avant de partir pour Amsterdam, je m’occupe d’acheter des timbres poste au magasin De Kaste, c’est Carla qui m’a indiqué l’endroit. Ce magasin situé au centre-ville d’Edam à proximité de la « Speeltoren » (sorte de beffroi équipé d’un carillon) a endossé récemment la responsabilité des envois postaux. En Europe, de manière généralisée l’expédition de carte postale est devenue presque un exploit. Trouver les cartes postales est facile, les timbres à l’unité pas toujours évident, les boîtes aux lettres non plus. Dans la foulée, dans un magasin de souvenirs, j’achète mes cartes postales, à mon étonnement, la vendeuse me propose des timbres ! À notre arrivée à la gare centrale, nous empruntons la ligne tramway n°2 et que nous quittons à l’arrêt Leidseplein. Après une prospection des restaurants, notre choix se dirige vers le Café Américain abrité dans un hôtel de prestige. La salle est grande et agréable, un salon de lecture y est intégré. Le repas est de bonne qualité, la facture est conséquente, c’est Gwenola qui m’invite. Notre journée se termine par une marche à destination de la maison d’Anne Frank (photo). Nous n’avons pas de réservation, il faut deux mois d’avance pour en obtenir. Aux abords, l’ambiance est estudiantine. Je suis en train de lire son journal et je lirai dans la foulée le livre de Lola Lafon, Quand tu écouteras cette chanson, que Gwenola m’a prêté.

Le jeudi 25 mai 2023

Gwenola va voir de ses amis à Leyden, elle y passera la nuit. À notre arrivée à la gare centrale, je la conduis sur le quai de son train et nous nous retrouverons le lendemain après-midi dans une salle confortable de cette même gare. En ce qui me concerne, comme j’en ai l’habitude, j’ai prévu une deuxième visite au Rijksmuseum et demain celle du Van Gogh Museum. En arrivant au Rijksmuseum, je me renseigne sur la possibilité de voir l’exposition Vermeer. C’est possible à la condition de faire la queue pendant une heure. Pour moi, c’est pas possible, car des problèmes dorsaux ne me le permettent pas. J’ai remarqué que d’autres personnes installées dans la file d’attente étaient équipées d’un siège pliant. Je vais au point info, dans mon anglais de cuisine habituel, je demande : « a mobile seat » et j’ai obtenu un fauteuil roulant que j’ai tout de suite adopté en m’introduisant dans la file d’attente. Le temps passant, je me suis dit que parcourir l’exposition avec ce fauteuil me semblait être une bonne solution ! Après avoir obtenu mon ticket d’admission, je me suis lancé dans une nouvelle aventure. C’est la première foi que je pilotais un tel véhicule. Après un petit apprentissage à la force des bras, j’ai acquis une excellente maîtrise de ce nouvel engin. Je me suis astucieusement déplacé pour me positionner devant chaque tableau. Ma nouvelle situation dans le monde du handicap m’a valu de la part de mon voisinage : égards, respect, excuses, faveurs et politesses. Les neuf tableaux étudiés avec Nathalie Galipeau de l'UIA de Saint-Nazaire durant ses conférences ont retenus toute mon attention. Pour chacun d’entre eux, je suis resté en observation, entre trois et quatre minutes, pour m’en imprégner avec délices. Les arguments de Nathalie me revenaient en mémoire. J’ai demandé à voir la jeune-fille à la perle, elle n’était plus là et avait rejoins son musée d’origine à La Haye. Je me suis senti heureux d’avoir découvert cette nouvelle méthode et j’ai l’intention de l’utiliser à l’avenir dans les autres musées.

Le vendredi 26 mai 2023

Je descends du tramway N°2 à Museumplein, je profite de mon avance pour boire un café dans un nouveau bar restaurant tout proche situé à côté de l’hôtel Van Gogh, c’est un endroit très agréable, j’y retournerai dans l’après-midi pour déguster un gâteau au chocolat accompagné d’un verre de Prosecco. J’arrive au musée Van Gogh avec un peu d’avance, je récidive avec la méthode du fauteuil roulant, j’ai regardé au préalable sur Internet, la traduction anglaise est « wheelchair ». Je le demande au point info et l’obtient immédiatement. L’exposition « Van Gogh in Auvers » est vraiment prestigieuse. Le confort du fauteuil facilite l’observation détaillée. Le temps s’écoule sans fatigue. Chaque tableau révèle sa beauté. L’œuvre de Vincent s’exprime d’elle-même, il suffit d’observer. Sa maîtrise est surprenante. Son style est unique, ce n’est pas la peine de l’inscrire dans une catégorie. Vincent c’est Vincent et personne d’autre. Nous repartons demain, Gwenola à destination de Dublin où elle sera accueille une semaine dans sa belle famille et moi vers Nantes. Ce matin après le petit déjeuner, j’ai demandé à Carla de m’aider à imprimer ma carte d’embarquement, son fils et son petit-fils étaient présents. C’est finalement son fils qui s’en est occupé. C’était top, je les ai remerciés tous les deux. Mon iphone est obsolète et n’est plus à même d’accéder à internet correctement, il faut absolument que je m’occupe de le remplacer car c’est un outil indispensable quand on voyage.

Le samedi 27 mai 2023

Dans la fournaise de l’aéroport, nous sommes arrivés en taxi de chez Carla. Gwenola part la première, nous attendons 45 minutes pour enregistrer sa valise sur son vol Air Lingus. Je l’accompagne jusqu’à l’entrée de la zone de sécurité, je ne suis pas autorisé à aller plus loin. Après nos adieux et avec beaucoup d’avance, je rejoins la porte d’embarquement de mon vol dans une autre aérogare, Durant le vol Air France, deux hôtesses de l’air équipées de leur étroit chariot distribuent des boissons gratuitement. Je demande une bière, ce service est devenu rarissime sur les vols économiques. Cela me rappelle mes nombreux voyages d’affaire dans les années 1980-1990, je buvais du Champagne et lisais les magazines Lui et Géo mis à disposition par une charmante hôtesse de l’air plus jolie et plus jeune qu’aujourd’hui. C’était une autre époque ! En faveur des actionnaires de ces grosses entreprises, maintenant tout est cher et le coup de pied au cul est plus fréquent que les amabilités. Après le transit avec la navette de l’aéroport à destination de la gare de Nantes, je rejoins La Baule-Escoublac (photo). Dans l’attente de Gwen, je bois une bière à une terrasse de café. Sur la route, il me parle d’un projet d’installation sur l’île de Madère, Gwen est dix ans plus jeune que moi, je l’encourage en lui disant que c’est à son âge qu’il faut réaliser ce genre de projet. À notre arrivée chez moi, pour le remercier, je lui offre de déguster une bière de chez Vestibule, il n’a pas le temps, je lui en offre quelques cannettes qu’il dégustera chez lui avec son épouse.

Le dimanche 04 juin 2023

Avec ma nouvelle Zoé, je vais à l’aéroport de Nantes pour chercher Gwenola qui rentre de Dublin. À notre arrivée chez elle, je m’occupe de finaliser les préparatifs d’un dîner préparé au préalable et transporté dans ma glacière. Le lendemain, en faisant mon yoga, à l’écoute de Glenn Gould sur France Musique, une pensée m’est venue pour qualifier la beauté de son jeu : chacune de ses notes est comme un diamant d’une pureté absolue.

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