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Coloscopie du 11 au 12 mai 2023

La coloscopie est un voyage en soi. Je suis installé à la polyclinique de l’Europe à Saint-Nazaire. Il est 13 heures, j’ai devant moi 3 heures disponibles avant mon passage au bloc opératoire. J’ai demandé une chambre individuelle et je ne l’ai pas obtenue. Je me retrouve donc avec Christian, mon colocataire à cette occasion !

J’ai rempli deux dossiers, le premier concerne mon état de santé, le second concerne la désignation de la personne de confiance, mon fils Arnaud en l’occurrence. La coloscopie fait l’objet d’une anesthésie générale pour laquelle des risques existent, c’est donc la raison de ce deuxième dossier. En lisant le document, j’ai remarqué qu’il y est possible de mentionner mes directives anticipées. J’ai déjà pensé rédigé ce document, mais je ne l’ai pas encore concrétisé. Dans ce monde médical, la paperasse est omniprésente. Les imprimantes tournent à plein régime, les dossiers enflent comme des montgolfières, peut-être pas autant que chez les juristes mais avec toutefois la garantie que les arbres de nos forêts trinquent un maximum. Depuis les années 1990, la politique du zéro papier s’est mise en marche. Certains secteurs ont mordu à l’hameçon, celui du médical est resté à la traîne pour ne pas dire poussiéreux. La tentative du DMP avait retenu toute mon attention, mais j’ai surtout constaté que les médecins y étaient hostiles. Une deuxième tentative est en cours, celle de l’espace Santé qui prévoit la numérisation et l’archivage des dossiers médicaux.

Tout au long de la journée, je constate un défilé perpétuel de personnel divers et varié. Tous les métiers sont représentés, les infirmières, les aides soignantes, les médecins, les anesthésistes, le kinésithérapeute, le personnel de restauration, les femmes de ménage, etc. Chacun a son job, j’ai vu un instant un anesthésiste qui ne s’est pas attardé, car je venais d’arriver et je n’étais pas encore très disponible. Je ne l’ai pas revu ensuite ou tout au moins pas reconnu. En effet, au milieu de cette multitude, moi qui ne suis pas très physionomiste, ce n’est pas évident de s’y retrouver. Là où la situation s’aggrave, c’est ensuite au bloc opératoire, car le personnel concerné est bardé de masque, de foulard, de charlotte et autres accessoires qui donne plus l’impression d’assister à un carnaval qu’à autre chose ! J’ai reconnu l’anesthésiste, car il avait une grande seringue dans la main, quant à mon gastro-entérologue, que je connais depuis peu de temps, il n’a rien dit si bien que je n’étais pas sûr que c’était lui. La troisième personne était une infirmière.

Christian mon voisin de chambre fait du bateau de croisière en la qualité de chef de bord. Je me montre très intéressé, car je l’ai également pratiqué et que je suis resté friand de possibilités d’embarquer sur ce type de bateau. Il adhère à un club associatif, le CNSN. Il m’en parle en long et en large et me donne l’envie d’y adhérer. Une réunion se déroule tous les mercredi à 19h à Agora à Saint-Nazaire.

Après l’intervention, j’ai le droit à un repas léger, puis je négocie la possibilité d’aller faire une promenade dans un parc très bucolique situé en face de la polyclinique. Je n’ai pas vu le Dr Holtzscherer et j’espère le voir demain matin avant mon départ.

Durant la nuit, mon respirateur fait parait-il beaucoup de bruit et gêne Christian dans son sommeil.

Après le petit déjeuner, je discute avec Christian de politique, de nos carrières professionnelles respectives et aussi de navigation.

Après avoir obtenu un très bref compte-rendu du Dr Holtzscherer : tout s’est très bien passé, aucun problème identifié.

En souvenir, des problèmes de polypes des deux précédentes coloscopies, j’en déduis que je suis comme le bon vin qui bonifie en vieillissant !